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L’efficacité alimentaire au cœur de la sélection génétique néerlandaise

Depuis 150 ans, le centre de sélection CRV travaille à proposer des animaux plus efficients aux éleveurs néerlandais, comme étrangers. Aujourd’hui, parmi ses principaux axes de travail figure l’efficacité alimentaire, et la recherche sur les émissions de méthane entérique.

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Au nord des Pays-Bas, sur le centre d’insémination CRV, les généticiens travaillent depuis 1874 à faire naître les vaches de demain. Dans les tuyaux : un travail sur l’efficacité alimentaire. Et avec la plus grande densité d’animaux d’élevage en Europe, les Néerlandais ont plus qu’intérêt à miser sur des vaches efficaces.

Lancé en 2017, le programme de travail intègre près de 2 500 animaux sur plusieurs lactations afin de collecter de la donnée. « Nous sommes partis du principe que le coût alimentaire est la principale dépense sur une ferme, et qu’elle n’allait pas diminuer compte tenu de la compétition que l’on constate pour les terres agricoles, comme pour l’eau », tranche Geart Ludema, analyste de taureaux pour CRV.

Après plusieurs années de recherche, les premiers résultats pointent le bout de leur nez. « Pour 1 kg de MS donné, les moins bonnes vaches produisent 1,1 kg de lait et les meilleures 2,2 kg », constate l’analyste. En moyenne, les vaches hollandaises sont à 1,46 kg de lait par kg de MS. L’objectif maintenant : sélectionner les vaches qui valorisent le mieux la matière sèche.

Limiter les émissions de méthane

D’autant que les animaux les plus efficaces sont également ceux qui émettent le moins de méthane. « Il y a de gros enjeux pour réduire l’impact environnemental de l’élevage, c’est pour ça qu’a été lancé un projet en 2015 pour trouver des marqueurs génétiques de la production de méthane lors de la rumination ». Les données de plus de 7 000 bovins ont également été engagées dans ce projet.

Mais le centre ne fait pas que de la recherche. Avec 170 porteuses d’embryons, et près de 600 taureaux sélectionnés, il contribue déjà à disséminer la génétique de demain., et ce depuis 150 ans. « Il y a quelques années, on nous a dit que l’on devait faire sortir les vaches. Tout le monde s’est insurgé. Petit à petit, avec des animaux adaptés, on l’a fait. La génétique est un moyen de s’adapter aux contraintes de demain », insiste le directeur du centre.

Lait A2A2, animaux polled, adaptés au pâturage ou encore travail sur le méthane et l’efficacité alimentaire… la station de sélection compte bien relever les défis.

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